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vendredi 11 novembre 2011

Guadeloupe Trotter vs Martinique bâtisseurs

L'intérêt d'une comparaison entre ces deux campagnes menées respectivement par le Comités des îles de Guadeloupe et le Comité Martiniquais du Tourisme ne saute pas aux yeux de prime abord. Néanmoins, elle nous renseigne toutes les deux sur la perception et l'utilisation qu'ont les administrations touristiques des deux îles, de l'outil internet. Petit rappel salutaire, la Guadeloupe a mis en place un jeu-concours Facebook avec à la clé un voyage de trois semaines du 11 Décembre au 4 Janvier 2012 au coeur de la Guadeloupe. La Martinique quant à elle, a lancé une campagne de communication en 2010 nommée Bâtisseurs de Paradis pour encourager sa population à devenir un acteur du tourisme sur l'île. Si les objets et cibles de marchés ne sont pas les mêmes, les deux organisations touristiques ont cru bon de relayer leur projet sur la toile et d'y inclure les réseaux sociaux à leur stratégie. Pour quel résultat? 
En Guadeloupe, le jeu-concours Facebook a créé un buzz suffisamment important sur la toile pour assurer sa notoriété. Se basant sur les principes du marketing viral, le jeu oblige chacun à s'impliquer dans la campagne de communication par l'intermédiaire d'une vidéo de présentation de 30s à 1 minute, d'une lettre de motivation ainsi que l'accord des participants à se soumettre aux votes des autres internautes.  Son originalité somme toute relative (on s'est d'ailleurs expliqué ici) lui a apporté la visibilité nécessaire sur les écrans de ces futures clientèles. L'exploitation de la "viralitée" de Facebook lui permet à la fois d'être présents sur les réseaux sociaux mais aussi qu'on en discute sur les blogs (voir l'article de Blog3sur le sujet ici) et les médias plus traditionnels puisque la Guadeloupe a un accord avec le site de 20minutes.frLa Martinique avec sa campagne de communication plus classique à elle aussi compris l'intérêt d'un relais sur le net et les réseaux sociaux. Beaucoup plus dans un schéma classique en B to C, cela ne lui pas empêché de proposer sur tous les supports numériques (exemple ici) un format de publicité adapté et une déclinaison de sa campagne sur Twitter et  Facebook avec également un site internet dédié. Pour autant, le concept n'a pas pris, les pages sociales étaient une déclinaison du site internet, et le principal reproche que l'on pouvait émettre était cette absence totale d'échanges avec l'internaute. J'oserais dire qu'il ne manque qu'à la Guadeloupe de ne pas reproduire les erreurs de sa voisine mais ce serait trop simple et injuste envers la campagne martiniquaise. L'idée n'est pas nouvelle mais peut être un élément de réponse pour les prochaines campagnes touristiques des deux îles. On ne communique pas sur le net comme on communique sur les médias grand public. On ne communique pas sur Facebook comme on communique sur son site internet. Chaque évènement doit être préparé avec une phase de lancement et de conclusion déterminée au risque de laisser son site en déshérence sur la toile, et de voir d'autres blogueurs, s'en faire un très désagréable écho. 
Dans ce monde multi-connecté et multi-concurrentiel, l'originalité est la meilleure des campagnes de publicité...

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