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jeudi 22 décembre 2011

Et si la Martinique trouvait son « why » ?


Guest-Blogueuse : Anne Emanuelle ZAMEO
Jeune Martiniquaise de 26 ans, je suis diplômée de l’EGC Martinique, et responsable production-développement dans une agence conseil en communication : CibleS – Les Agences Associées, depuis 2007. Passionnée par la communication, l’économie, le tourisme et la politique, j’aime pousser la réflexion et développer des idées autour de ces thèmes. Je crois en l’avenir de la Martinique, je pense juste que l’on a besoin d’une prise de conscience. Gandhi disait : « Tout ce que nous faisons n’a aucune importance. Mais il est important que nous le fassions, car personnes d’autre ne le fera à notre place ». Alors j’ose développer et exposer mes idées, et surtout les confronter aux avis différents et contre-arguments, car c’est de la confrontation d’idées que naît la synergie, voire le génie ! Aller sur son site : www.com-une-idee.over-blog.com
Suivez la sur twitter : @aezameo 


En novembre dernier, les agences AACC Caraïbes (association des agences conseil en communication) ont organisé une conférence dans le cadre de la journée de la pub, animée par le président national de l’AACC, Frédéric WINCKLER, sous le thème : « Des marques qui en ont ». Lors de son intervention, M. WINCKLER a exposé les 3 notions à développer afin de déterminer et communiquer sur une marque. Le « what » : de quoi parle-t-on ? Le « how » : comment cela fonctionne ? Et le « why » : pourquoi est-ce que l’on crée, développe, et vend cette marque (ce produit) ? Plusieurs grandes marques ont été prises à titre d’exemple pour étayer cette méthodologie appliquée : Apple, google, Nike… Puis la question finit par lui demander si ces différents points abordés précédemment étaient applicables en Martinique ? Selon lui, la Martinique peut-être considérée comme un produit, ou mieux, une marque. Le problème c’est que l’on n’a pas trouvé notre « why ». M. WINCKLER est même allé plus loin : on sait ce que nous ne sommes pas, mais sommes presque incapables de dire ce que nous sommes.
Et si la Martinique trouvait son « why » ? 
Que sommes-nous ? Une île, parmi d’autres, dans le bassin caribéen, dont la langue officielle est le français, avec un climat tropical, du soleil toute l’année, de plages et des forêts. Allons plus loin : nous sommes une île avec une histoire forte, riche et chargée, très intéressante et des paysages uniques : le morne Larcher, la Montagne Pelée, le Rocher du Diamant, la Caravelle… Certains diront que nous devrions arrêter de nous prendre pour le centre du monde. Reconnaissons tout de même que la structure même de nos paysages, la différence qui existe entre le Nord et le Sud de l’île, le métissage de notre population… rendent des îles comme la Martinique, la Guadeloupe au nord ou Sainte-Lucie plus au sud sinon uniques, au moins exceptionnel. 
Une fois que nous comprenons cela, pourquoi vendrions-nous la Martinique ? Pourquoi quelqu’un choisirait la Martinique pour ses vacances plutôt qu’une autre destination « soleil » ? Qui suis-je à part une jeune martiniquaise qui aime son île, qui veut y vivre et la voir se développer. Je n’ai pas la prétention d’avoir la ou les réponses, mais il existe tant d’anecdotes sur notre histoire, de manifestations culturelles et musicales organisées sur l’île, de produits artisanaux fabriqués localement dans le respect de la tradition ou dans l’innovation, de restaurants et bars situés au bord de la mer, de personnes créant des entreprises et activités dans le domaine du loisir, de « sié dam bonjou ! » formulés une fois entré dans un lieu public, de sourires accueillant des personnes ayant l’envie et le plaisir de faire découvrir la Martinique à travers des choses simples comme le délice d’une canne dégustée, le rituel du ti-punch (rappelons que notre rhum est l’un des meilleurs, sinon le meilleur du monde) ou encore de notre merveilleuse façon de transformer nos fruits locaux en friandises, jus, nectars et sirops glacés ?... En fait, il s’agit de tout ce qui fait qu’il fait bon vivre en Martinique et que nous aimons notre île (malgré les points négatifs que l’on pourrait soulever). Nous avons tant de choses à partager, tant de choses à valoriser, qu’il serait facile de trouver les « why » de la Martinique. Il sera en revanche plus complexe de trouver une réponse unique, un seul axe, englobant tous nos avantages concurrentiels, le tout dans une synergie certaine. C’est pourtant vital, tout d’abord pour nous-mêmes, peuple Martiniquais .

Alors, trouver le « why » de la Martinique, et si on s’y mettait ? Tous.

vendredi 16 décembre 2011

Tourisme : Sortir de la dépendance française


La triste multiplication des crises économiques internationales, l'abaissement du niveau de vie des clientèles touristiques traditionnelles, la flambée des prix pétroliers, l'absence d'offre de transport diversifiée... sont autant d'obstacles pour les îles françaises à assurer la qualité de leur fréquentation touristique. Sur des territoires où les clientèles françaises représentent plus de 80% de la fréquentation touristique totale, la nécessité de diversifier les origines géographiques des touristes n'apparaît plus comme un simple objectif stratégique mais une impérieuse nécessité. A lire les dernières enquêtes INSEE, le taux de départ en vacances des Français a progressivement stagné aux alentours des 65% depuis les années 2000. Pour autant, moins de 20% d'entre eux se rendent hors des frontières hexagonales, ce qui représente non plus un marché de 65 millions d'individus à se partager entre toutes les destinations touristiques, mais de seulement 8 millions de touristes tout au plus. Dès lors, il serait judicieux de réfléchir à une meilleure intégration des clientèles régionales  en Guadeloupe et en Martinique. Comment profiter de la montée en puissance des BRIC et notamment du Brésil voisin ? Pourquoi ne pas se donner comme objectif non pas d'atteindre le million de touristes pour 2020 mais plutôt d'augmenter la fréquentation touristique en provenance des îles caribéennes proches, qui peine à dépasser  les 3% par exemple ? Parce que la politique touristique sur les territoires français ne doit pas seulement répondre à un impératif purement mathématique mais dépendre d'une véritable orientation politique (au sens noble du terme) que nous souhaitons pour ces derniers. Les territoires français peuvent-ils continuer à revendiquer leur volonté d'intégrer le grand marché caribéen, leur volonté d'être reconnu par les Etats Caribéens, tout en les ignorant aussi superbement ? Pouvons-nous continuer à faire du tourisme dans l'un des bassins les plus touristiques du monde, tout en ignorant des partenaires, alliés et concurrents. Impossible ! Patrick Chamoiseau le disait déjà très justement " nous aimons bien les touristes mais nous préférons les voyageurs". Il faut comprendre le tourisme non pas comme une simple politique de communication visant à attirer des clientèles étrangères en nombres mais comme une passerelle construite entre les peuples, d'échanges entre des cultures, de partage entre des Hommes. Il n'est pas qu'un simple outil de développement économique, il doit se muer en une véritable politique d'aménagement des territoires contribuant à l'attractivité de ces derniers sur le plan international.
La Dominique voisine, en l'absence d'aéroports internationaux, a su, elle, profiter de la proximité de la Martinique et de la Guadeloupe pour lui fournir le quart de ses touristes tandis qu'un autre quart provient des autres îles de la Caraïbe. D’autres Etats voisins accueillent, eux aussi, entre 25 % et 50 % de leur clientèle en provenance de la Caraïbe : Anguilla, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines ou Grenade. 
Parce que toute dépendance n'est naturellement pas saine, les îles Françaises feraient mieux de se concentrer d'avantage sur des marchés jusqu'alors inconnus et qui pourtant ne se trouvent... qu'à portée de vue.

Pour en débattre avec des sources :

lundi 12 décembre 2011

Culture Pub : Tourisme en Guadeloupe, c'était comment avant ?

Suite de notre revue des grands spots publicitaires vantant les atouts des îles francophones. Menu du jour : la Guadeloupe de 1986 à nos jours.

Ministère des DOM-TOM
Agence, Suresnes : Feldman Calleux & Associés
Producteur, Paris : Hamster Productions

Les îles de Guadeloupe (2002)
Les îles de toutes les découvertes

PRODUCTION

Agence, Paris : Publicis Etoile
Producteur, Saint Cloud : Première Heure


Le site de l'INA rencontre des difficultés quant à l'exportation de ses vidéos, pour visionner cette publicité directement à partir du site merci de cliquer ici 

Comité du Tourisme des îles de Guadeloupe (2005)

PRODUCTION

Agence, Neuilly sur Seine : Resonnances
Producteur, Paris : Blue Marlyn


Le site de l'INA rencontre des difficultés quant à l'exportation de ses vidéos, pour visionner cette publicité directement à partir du site merci de cliquer ici 

Comité du Tourisme des îles de Guadeloupe (2007)
Archipel de Guadeloupe : des îles de caractère
Certaines images datent déjà de campagne précédente

Vidéo supprimée sur Youtube (une prochaine version sera bientôt mise en ligne)

Comité du Tourisme des îles de Guadeloupe (2007)
Spot publicitaire long




Comité du Tourisme des îles de Guadeloupe (2009)
Archipel de découvertes
Tiens, ça me rappelle des campagnes précédentes, pas vous ? Parce qu'en Guadeloupe, le recyclage c'est gratuit et surtout facile à faire.

samedi 10 décembre 2011

Culture Pub : Tourisme en Martinique, c'était comment avant ?

Pour votre plus grand plaisir, voici un florilège des spots touristiques présentant la Martinique sur les écrans francophones. C'est comme regarder de vieilles photos d'écoles, on préfère en rire...

Si t'es passion t'es Antilles (1986)
Offices de Tourisme Martinique / Guadeloupe

Martinique : la Star (2002)
Réalisation : Ferrucci Jean Dominique
TF1 Pub Productions

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La Martinique : l'île où le soleil vous parle (2003)
Réalisation / Production : Agence Objectifs Productions

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Film Infomercial - Business du CMT  diffusé sur LCI (2005)
Réalisation : Jean de Loriol 
 Producteur Exécutif : Richard Martineau - 

Partez en vacances en Martinique (2008)







jeudi 8 décembre 2011

Îles Françaises vs Îles Anglaises : 2 communications touristiques à la loupe



En s'attardant sur les officiels des destinations caribéennes, on distingue très clairement deux techniques de communication qui s'affrontent. L'une, celle des îles anglophones (et je pourrais rajouter hispanophones) qui se préoccupe avant tout de l'image renvoyée par la destination. L'autre, celle des îles françaises qui se préoccupe également de l'image renvoyée par l'administration responsable du tourisme. Les bureaux touristiques anglophones choisissent généralement une ébauche de positionnement pour décrire leur territoire et permettre aux visiteurs potentiels de qualifier en un clin d'oeil leur futur lieu de vacances. Une tactique mise en place naturellement dans le souci de se démarquer d'une concurrence exacerbée entre îles toutes plus petites les unes que les autres. Barbade, forte de son succès, a choisi dans son référencement internet de garder un positionnement plus classique en s'appropriant les stéréotypes des stations balnéaires tropicales (plages, hôtels, vacances) avec "Barbados, Caribbean vacations" tandis qu'à Sainte-Lucie on préfère miser sur la romance et les lunes de miel avec "St. Lucia, your caribbean romantic getaway". Alors qu'à la Dominique, on a très clairement miser sur le thème de l'écotourisme avec "Dominica, the nature island" ; Grenade et les Grenadines font plutôt référence à l'aspect chaleureux et dynamique de ces îles avec "Grenada, the spice of the Caribbean" où un clin d'oeil amical est adressé à la Martinique... Pour autant, toutes ces destinations ont le point commun d'éviter à tout prix de parler de l'administration touristique qui chapeaute l'ensemble et ce, afin d'éviter de faire de l'ombre au produit final qui reste avant tout le territoire. C'est peut-être ici, la meilleure technique de marketing dont les îles françaises devraient s'inspirer. 
En faisant quelques recherches sommaires sur Internet, on remarque très vite que la Martinique et la Guadeloupe sont tout de suite identifiées à travers deux entités institutionnelles, respectivement le Comité Martiniquais du Tourisme et le Comité des îles de Guadeloupe. Vous ne venez plus découvrir une destination, vous allez à la rencontre du site officiel des comités touristiques. Dès lors, la définition même d'une amorce de positionnement sur le marché touristique devient inutile. Une particularité française qui se retrouve à la fois dans le référencement internet, sur le site internet de la destination mais aussi les comptes officiels sur les réseaux sociaux etc... Dès lors, il est pratiquement impossible de faire la différence entre le Comité et la Destination qui semblent ne former qu'un seul et même ensemble. Malheureusement ce mélange des genres pose de vrais problèmes de légitimité, et affaiblit le soutien populaire dont le territoire pourrait bénéficier puisque dans son fonctionnement, il tend à déporter les griefs générés par l'un sur l'autre et inversement. 
Une question demeure : Qui voulons-nous réellement mettre en avant ? Quelle gloire avons-nous de positionner l'administration plutôt que la destination ? Parce que ce changement implique une vraie remise en question du marketing touristique à l'antillaise, il n'est peut-être pas près d'arriver aussi vite que prévu...

mercredi 7 décembre 2011

What's happening in the Caribbean ?


"Puerto Rico does it Better" the island unveils new marketing campaign
Le Puerto Rican Tourism Company a dévoilé une nouvelle campagne de communication à destination des Etats-Unis afin de booster sa fréquentaiton touristique. La campagne de communication aura couté 20 millions de dollars US avec une attention particulière sur les réseaux sociaux (nouvelle page Twitter, lancement d'une application smartphone, Youtube videos, d'un nouveau site internet etc...). Puerto Rico, a must-see destination !

UK travel tax stays, the CTO "failed"
L'Organisation touristique de la Caraïbe (C.T.O.) s'était déplacée à Londres afin de convaincre le gouvernement de réajuster ses taxes aéroportuaires. L'objectif étant de diminuer les taxes aéroportuaires pour les passagers partant en vacances dans les Caraïbes, et de les aligner au même niveau que celles appliquées sur des marchés concurrents comme les Etats-Unis par exemple. L'opération fut un échec puisque non seulement le gouvernement anglais a refusé l"initiative mais a également prévu d'augmenter cette taxe dans un futur proche.   On parle déjà d'une baisse de la fréquentation touristique de 2012 pour des îls comme Barbade, où 40% de leurs visiteurs sont originaires de Grande-Bretagne.

St Lucia embrases health and wellness niche
L'ile s'est dôtée d'un tout nouveau Spa, construit au beau milieu d'une plantation où poussent des fruits et légumes locaux. Dirigés par deux entrepreneurs locaux Mama la Terre Spa offre même à ses visiteurs des huiles essentielles fabriquées sur place. Un bel exemple de reconversion économique pour d'anciens exploitants agricoles.

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