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mardi 22 octobre 2013

Les échos du #SOTIC2013

Comme promis, c'est l'heure du bilan de notre présence à la State of the Industry Conference 2013 organisée, on ne vous le rappellera jamais assez, pour la première fois en Martinique. Ce qui m'intéresse surtout est de savoir comment les délégués et journalistes ont apprécié ce Congrès en Martinique et les réflexions qui en ont découlé. Pour des raisons évidentes, j'ai choisi de changer leurs noms puisqu'il n'était pas prévu qu'on en fasse un article mais après avoir fouiné près des tables, discuté avec des journalistes, techniciens, intervenants et autres experts du tourisme caribéen, je vous propose un petit florilège des impressions laissées par le #SOTIC2013 sur nos voisins de la Caraïbe.

What we heard at #SOTIC2013
En Martinique, vous avez du mal à accéder à Internet, n'est-ce pas ?
John est journaliste à Antigua depuis deux ans, il est originaire de la Dominique et parle un peu français grâce à son cousin guadeloupéen qu'il ne voit que trop rarement. D'un point de vue journalistique, il n'a pu que regretter les turbulences liées au WIFI durant les trois jours de congrès à Madiana qui n'avait visiblement pas l'habitude d'accueillir un événement d'une telle ampleur. Cela aurait pu passer inaperçu s'il n'avait pas eu également des problèmes de connexion à Internet lors de son séjour au Carayou Hotel and Spa des Trois-Îlets, hôtel trois étoiles et au label Qualité Tourisme je vous rappelle. Un comble pour un journaliste étranger, à tel point qu'il m'a demandé le plus naturellement du monde si nous utilisions souvent Internet en Martinique.

Le Carayou Hotel and Spa : le mauvais choix du Comité Martiniquais du Tourisme

En discutant avec les délégués et journalistes présents, il se confirme que le Carayou Hotel and Spa a connu énormément de difficultés pour proposer un accès à Internet aux délégués. Qui plus est, l'hôtel ne disposait pas de services de pressing ou tout simplement de fers à repasser pour des congressistes, souvent montés à quatre épingles. Une vraie déception à la différence de la l'hôtel la Pagerie qui a semble-t-il recueilli l'unanimité des voix.

Je suis surprise de ne pas voir plus de martiniquais dans nos locaux.. pourtant nous accueillons des étudiants guadeloupéens voir même des parisiens !
Kennedy travaille à l'Association des Etats de la Caraïbe (A.E.C.) qui a pour objectif de promouvoir depuis sa création en 1994, la consultation et la coopération des pays de la Caraïbe dans des domaines aussi variés que le transport, le commerce, la prévention des risques majeurs... Kennedy est originaire de la Dominique. Alors que nous déjeunions au restaurant Le Deck de Madiana, on ne peut pas dire qu'on ait été enchanté par le menu proposé. Heureusement, les desserts proposés : macarons, sorbets, tarte et autres croustillant au chocolat ont bien rattrapé le coup. Entre deux coups de cuillère, nous discutons des opportunités d'emplois dans la Caraïbe pour les étudiants et jeunes salariés francophones et je découvre que l'A.E.C. propose des stages et quelques emplois dans ses locaux aux français. Qu'elle ne fut ma surprise d'apprendre que même des parisiens travaillaient avec elle alors qu'aucun martiniquais n'y a jamais mis les pieds. Pour y voir plus clair, je suis allé me renseigner auprès d'un des représentants du Conseil Régional présents au Congrès et en charge de la coopération. Qu'elle ne fut ma surprise d'apprendre qu'il n'existe aucun programme visant à faciliter l'intégration des jeunes au sein des institutions caribéennes pour le moment. A la différence des guadeloupéens et parisiens peut-être...

Votre Cuisine est simplement délicieuse, elle a été d'un grand réconfort
Brittany exerce ses talents au sein de la Caribbean Tourism Organization qui est à l'origine de ce congrès, rappelez-vous. Elle a travaillé à Trinidad et aux Bahamas avant de rejoindre la CTO basé à Bridgetown (Barbados). En lui demandant son impression sur la Martinique, elle s'excuse par avance de ne pouvoir m'en dire beaucoup vu qu'elle travaillait du matin jusqu'au soir sans avoir la possibilité de visiter l'île. Elle retiendra au moins une chose m'a-t-elle confié, outre l'hospitalité et la grande gentillesse des martiniquais, elle a adoré la cuisine. "Everything we served had a soothing flavor, seasonning and spice to it that made dining wothwhile". Elle a adoré les croissants au petit-déjeuner et le chocolat "première communion" servi au congrès l'a ravi. Certains seraient peut-être intrigués par l'utilisation du mot "soothing" pour décrire la nourriture en Martinique. En fait, elle aussi devait beaucoup utilisé le Net durant son séjour et ça a parfois été horrible (selon ses termes) pour y accéder. Je pense qu'elle a trouvé dans notre cuisine un réconfort idéal pour se détendre et oublier le retard accumulé dans son travail. On ne remercie jamais assez le Palais des Congrès de Madiana pour son piteux accès au WIFI.



La CTO discute, mais quand est-ce qu'elle passe à l'action ?
L'autre grand débat durant ces trois jours de congrès a été de discuter quant à l'avancée du tourisme inter-caribéen. La Caribbean Tourism Orgaanization a eu beaucoup de mal à démontrer qu'elle agissait pour tenter de résoudre le problème posé par le transport aérien au sein des îles de la Caraïbe. Seule, elle n'est pas compétente puisqu'un grand nombre de prérogatives qui pourraient faciliter le quotidien des voyageurs et surtout des transporteurs sont du ressort des Etats de la Caraïbe (visas, autorisations d'entrée sur le territoire, ouverture aux compagnies aériennes étrangères, taxes aéroportuaires, frais de change etc...). Néanmoins, après avoir mis en place une Aviation Task Force, l'Organisation se réjouissait d'avoir réussi à rassembler tous les acteurs autour d'une table et d'avoir amorcer les discussions qui jusqu'alors n'existaient plus. Par ailleurs, la CTO encourageait chacun à comprendre les limites de son action face à des partenaires privés et qu'il était impossible d'imaginer qu'une île comme Antigua soit aussi bien desservie qu'une île comme Trinidad (et la Martinique se rapprocherait plus d'Antigua sur ce coup-là).

Enfin, pour ceux qui auraient aimé avoir un compte-rendu des trois journées de congrès à Madiana, je vous encourage à lire l'article de France-Antilles Martinique  sur le sujet. Malgré quelques soubressauts, c'était une vraie belle expérience de cotoyer tous ces professionnels du tourisme caribéen qu'on espère voir renouveler sous d'autres formes en Martinique.

PS : Nous n'avons croisé aucun officiel des Îles de Guadeloupe durant la SOTIC en Martinique. Pour une fois que la Caraïbe se déplace dans nos îles, c'est décevant :(

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