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vendredi 20 septembre 2013

Les destinations touristiques sont-elles en manque d'inspiration sur le web ?

Dans un précédent article sur les territoires touristiques sur internet : dépassons la culture du "lol", je m'étais arrêté sur la gestion des pages Facebook des destinations touristiques. J'avais par la suite enchaîné avec ce petit billet sur Twitter et les avnantages à en tirer dans le secteur touristique. Vous pouvez le retrouver ici Comment les offices de tourisme peuvent utiliser Twitter ? Cette fois-ci, plus que l'outil, c'est leur utilisation qui m'intéresse et en particulier celle des community managers du secteur touristique aux Antilles.

Community managers aux Antilles en manque d'imagination

Quand le rêve nuit à la créativité du community manager en tourisme


Quelque soit le territoire, le deal est (toujours) simple : vous feriez mieux de prendre votre billet d'avion au soleil plutôt que de vous lamenter sous les nuages chez vous. Après tout, vous attendez de votre prochaine destination de vacances qu'elle vous fasse rêver, vous espérez qu'elle vous séduise, parfois même qu'elle vous surprenne. Pourtant, englués dans leur image de "petits paradis sur terre" les îles touristiques françaises puisqu'il en est question dans cet article, se privent de toute créativité éditoriale sur la toile. A les écouter, la vie sous l'écrasant soleil de Point-à-Pitre est tout bonnement extraordinaire. La beauté des plages des Saintes méritent votre plus grande attention, voir celles du monde. Enfin, que siroter un ti-punch avec deux accras de morue les pieds dans le sable des Salines, vous fera plus de bien que d'être au bureau en manteau alors que le soleil a encore oublié de se réveiller. Soit. Au point où vous en êtes, même un musée à Djurgarden (en Suède, pour ceux qui comme moi ont une vision sommaire du monde) vous ferait du bien...

Clichés doudouïstes et mirage conversationnel


Malheureusement, pour alimenter l'imaginaire métropolitain, les agences ou responsables touristiques locaux ne se privent pas d'abuser de références consensuelles et éculées depuis des décennies. Croyez le ou pas, mon objectif n'est pas de m'opposer à ce type de discours depuis longtemps admis et véhiculés, parfois (souvent ?), par les antillais eux-même. D'ailleurs, le plus grand atout d'une île qui opte pour le tourisme de masse  dans la Caraïbe (soit tout le monde même si personne ne veut se l'avouer) restera toujours le soleil et la plage, qu'on se le dise. Néanmoins, si la notion de paradis est assimilé à la chaleur et au repos éternel, la communication touristique doit aider, par sa modeste contribution, à transformer les imaginaires ou plus sobrement à se délivrer de ses propres clichés. 

Oublier le paradis pour renouveler le discours


En Mai 2013, je m'attardais sur les publications  de la page Facebook de la Guadeloupe pour remaquer que les 2/3 renvoyaient sur une photo de plage. Pour autant, la page Facebook de la Guadeloupe n'a jamais aussi bien fonctionné depuis que l'agence We Like Travel la gère. Elle s'adresse à un public français et guadeloupéen résident en France, qui s'accroche à une certaine vision du territoire. Le décalage était encore plus patent dès lors que la Guadeloupe, alors engluée dans une spirale de violence extrème, publiait sur Facebook la liste des animaux visibles sur l'île et promis... aucun n'était "dangereux pour l'homme". Toute ironie mise à part, cette imagerie touristique que l'on cherche à imposer en parlant des îles françaises finit par tourner en boucle pour ne réduire qu'à la portion congrue les atouts de l'île aux belles eaux. Celle d'une île ensoleillée, magnifique en toute saison et chaleureuse. Qui les blâmerait ? Après tout, vous ne savez peut-être pas que San Juan est une ville classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et n'avez peut-être entendu parler de Barbade parce que Rihanna en est originaire ?

Le tourisme doit contribuer au marketing territorial


Le tourisme peut-être un sujet sérieux et pour qu'il soit considéré comme tel, les professionnels doivent s'obliger à se remettre en question. Peut-on continuer, malgré l'évolution des outils, à communiquer comme dans les années 1970 ? Doit-on réduire l'image des Antilles à son madras et ses punchs ? Peut-on parler tourisme sans circonscrire les atouts d'un territoire aux prévisions météorologiques de Catherine Laborde ? Faire du tourisme c'est aussi faire l'effort de découvrir un univers qui ne vous est pas familier. Si les touristes sont déjà prêts à le faire, qu'attendent les marketeurs pour passer des intentions... aux actions. Parce que je suis "sport", je laisse le soin au Community manager des îles de Guadeloupe de conclure cet article..

1 commentaire:

  1. Le souci c'est que c'est souvent le prolongement des campagnes plus "globales" de ces mêmes entités.

    La vrai question est qu'est ce qui différencie telle ile ou telle ile, quel est le truc, l'élément déclencheur, le plus qui fera que l'internaute va choisir telle destination à la place de telle autre ?

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